Ça y est ! C’est parti : les soldes ont débuté. Et si nous en faisions autant avec nos émotions ? Si après les avoir accueillies, nous les traitions de manière à nous en débarrasser pour de bon ? Énigmatique comme présentation ? Attendez un peu que je m’explique. Et pour cela, je vais vous donner un exemple concret reposant sur l’utilisation de la CNV.

Caroline est une jeune femme. Souhaitant se faire de nouveaux amis, elle sort beaucoup. Récemment, elle a d’ailleurs rencontré David avec lequel elle a immédiatement noué une relation d’amitié très forte. Leurs centres d’intérêts proches les conduisent à discuter des heures durant sans voir passer le temps.  Ils s’apportent beaucoup d’écoute et de compréhension mutuelle.  A tel point que cette relation en rappelle une autre à Caroline. Il y a deux ans, elle avait rencontré Rémi avec lequel elle avait vécu une amitié belle et très précieuse pour elle. Mais hélas, l’amour s’en était mêlé et avait fini par faire exploser cette relation dont Caroline était sortie en mille morceaux, prête à commettre l’irréparable.

Aujourd’hui bien que  David et Caroline soient liés par une magnifique amitié très nourrissante et enrichissante pour la jeune femme, une angoisse très forte étreint la jeune femme. L’émotion est si puissante que Caroline finit en crises de larmes spasmodiques, sans être capable de savoir pourquoi elle réagit de la sorte. Bien sûr personne n’appartient à personne, bien sûr David est libre de vivre sa vie comme il l’entend. Et pourtant, sa gorge se serre et les sanglots montent .

Mais heureusement pour Caroline, elle connaît la CNV et sait tout le bénéfice que l’on peut tirer de ce mode de communication, y compris dans le traitement de nos émotions.

Alors, pour sortir de son mal-être et solder ses émotions après les avoir accueillies comme il se doit, Caroline aborde son problème en mode CNV. Et cela donne sous forme de monologue intérieur :

« – Quel événement me fait pleurer ?

-C’est de constater que mon ami a des contacts féminins. Pourtant nous ne sommes pas plus que des amis et cette situation est claire entre nous.

– Comment est-ce que je me sens face à cet événement ?

– Je ressens une immense peur ?

– Quel est donc le besoin non satisfait qui s’exprime par cette peur ?

– Mon besoin de sécurité affective… »

Et c’est ainsi que Caroline comprend tout : elle a peur que David rencontre une femme avec laquelle il nouera une relation qui le conduira à l’abandonner, elle, comme Rémi l’avait fait en son temps. Le parallélisme entre les deux histoires, que Caroline a très vite établi, a réveillé en elle ses blessures à peine cicatrisées et une douleur incommensurable.

Mais le recours à la CNV pour poser des mots sur ses émotions et les besoins non satisfaits auxquels elles renvoient, a été salvateur pour Caroline.

Enfin, Caroline se pose une dernière question :

« -Que faire pour satisfaire ce besoin de sécurité affective ?

-Parler avec David, lui accorder la confiance qu’il mérite, s’engager à ne pas reproduire les erreurs du passé qui ont conduit à « l’abandon », intégrer le fait que David n’est pas Rémi et que l’histoire, bien que très ressemblante, n’est pas la même »….

Ainsi, la CNV a aidé Caroline à identifier de manière précise l’événement qui générait les crises de larmes. Puis le processus lui a permis de nommer précisément les émotions alors ressenties. Ensuite elle a pu faire de même avec le besoin qui n’était pas satisfait. Et elle a enfin pu poser des actions concrètes visant à satisfaire le besoin en question.

En conclusion :

La CNV est un mode de communication extrêmement puissant, notamment dans la résolution de conflits interpersonnels, mais aussi intrapersonnels. La CNV nous permet, par le biais d’un discours interne structuré, de solder nos émotions après les avoir accueillies afin de retrouver une paix intérieure salvatrice et énergisante.

Alors bons soldes !

 

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