De nos jours, sur les bancs de nos écoles, nous ne comptons plus les enfants diagnostiqués dys: dyslexiques, dyscalculiques, dysorthographiques, dyspraxiques…
Cependant, il y a toujours eu des enfants qui n’avaient pas la bosse des maths, qui inversaient des lettres en écrivant, ou qui étaient plus maladroits que les autres.
Mais notre époque et notre société ont décidé de leur coller une étiquette dans le dos.
Face à cet étiquetage, les enfants réagissent de trois manières :
soit, ils n’en tiennent pas compte, se considèrent comme les autres et ne veulent surtout pas être traités différemment, et ceux-là s’en sortiront dans la vie.
Soit, ils s’abritent derrière cette étiquette pour faire valoir des droits d’aménagement de travail à l’école : plus de temps que les autres pour effectuer la même tâche, moins d’exercices… Parfois, certains s’en servent même pour cacher une vraie fainéantise et ceux-là resteront à la charge de la société plus ou moins, toute leur vie.
Et il y a ceux qui se retrouvent comme marqués au fer rouge, qui se considèrent comme handicapés, différents, parce qu’on leur a dit qu’ils étaient dys-quelque chose et non parce qu’ils le ressentent eux-mêmes. Pour ces enfants, cette étiquette est un fardeau qui les prive de confiance en soi et les conduit à développer un complexe d’infériorité vis à vis des autres, un vrai mal-être.
Alors avant de “faire étiqueter” votre enfant maladroit, qui a des problèmes d’écriture, d’orthographe…. demandez-vous comment il prendra la chose et quel impact ce diagnostic aura sur son identité, sa personnalité, ses études et sa vie.
Je terminerai en précisant que je n’ai pas produit ces quelques lignes juste pour écrire un article, mais que le contact quotidien avec les adolescents m’a ouvert les yeux sur ce problème : nous sommes en train de fragiliser toute une génération!
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