Ne vous est-il pas arrivé de vous trouver dans une situation inconfortable, face à une personne à qui vous devez dire quelque chose de délicat, voire de désagréable ?

Par exemple, une collègue que vous ne connaissez que très peu, sort des toilettes en ayant coincé sa jupe dans ses sous-vêtements. Ou bien encore, votre meilleure amie sent très fort la sueur.

Pas facile de dire à une personne que vous connaissez à peine qu’elle a déjà traversé tout le hall en montrant ses dessous. Et pas simple non plus d’annoncer à quelqu’un que l’on apprécie beaucoup, que son odeur corporelle nous indispose. Cependant, on ne peut dignement laisser ni l’une ni l’autre dans une situation aussi préjudiciable pour elle.

La solution pour que le message passe sans débordement émotionnel chez la personne à laquelle on le délivre, pour qu’il soit pris pour ce qu’il est, c’est à dire bienveillant, et non comme une moquerie ou un reproche, c’est de le préparer et de demander à la personne en question si vous pouvez vous permettre de lui faire une petite remarque.

Ainsi, pour la dame à la jupe relevée, vous pouvez lui dire : “il me semble que je vous connais de vue. Vous travaillez ici n’est-ce pas ? J’aurais quelque chose d’urgent et de délicat à vous dire…Me le permettez-vous?”

La personne sera ainsi préparée à un message pas forcément très agréable. Et là, vous pourrez lui dire: “vous avez une très jolie jupe mais vous l’avez coincée dans vos sous-vêtements. Je ne pouvais vous laisser poursuivre votre chemin de la sorte. Je vous prie de m’excuser …”

Normalement, la dame en question ne pourra que vous être reconnaissante de votre démarche et vous en remercier.

Concernant votre amie qui sent la sueur, vous pourrez commencer par : “tu sais j’aime beaucoup ces moments que nous partageons, ces échanges, ces confidences. Notre amitié m’est très précieuse, mais me permets-tu de te dire quelque chose qui me tient à cœur et qui peut-être ne te fera pas plaisir.”

Alertée par cet avertissement, votre amie vous accordera certainement l’autorisation sollicitée. Simplement, grâce à votre préambule, elle ne prendra pas de plein fouet ce qui suivra et aura déjà bridé ses émotions, en prévention. Alors, vous pourrez poursuivre : “voilà, il me semble que tu as un problème de sueur qui génère des odeurs très fortes et incommodantes. Tu ne t’en rends sûrement pas compte toi-même, comme c’est souvent le cas avec ce genre de désagrément. C’est parce que tu comptes beaucoup pour moi que je te le dis.”

Votre amie appréciera certainement votre franchise et peut-être même comprendra-t-elle alors pourquoi une grande partie de son entourage la tient si souvent à distance. Vous l’aurez ainsi aidée à appréhender un problème qui lui gâchait la vie, sans qu’elle le sache.

Essayez la prochaine fois que l’occasion se présente. Non seulement, vous rendrez service à quelqu’un, mais vous aurez fait un très grand pas dans l’art de la communication.

 

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